Nouveau jour, nouvelle case du Calendrier de l’Avent de la Joie ! Et comme nous sommes vendredi, jour traditionnel pour une soirée ciné, que diriez-vous d’un bon film pour retrouver la magie de Noël en famille ?
Aujourd’hui, je vous présente le film Klaus.
Klaus, c’est un film d’animation de Sergio Pablos, sorti l’année dernière sur Netflix. Certes, il faut l’abonnement pour le voir, mais je suis quasi certaine que les plus débrouillards pourront le trouver facilement sur d’autres sites de streaming 😉
Synopsis
Klaus est le récit réinventé de la création de la légende du Père Noël.
Le jeune postier Jesper, fils à papa trop gâté qui doit apprendre la vie, est envoyé à Smeerensburg, une ville aux confins du Cercle Polaire, afin d’y fonder une poste. Pour ne pas se faire déshériter, il doit s’occuper de 6000 lettres avant de pouvoir retrouver sa vie d’avant.
Le problème, c’est que Smeerensburg est une petite ville divisée en deux clans rivaux depuis des années… et qui ne s’envoient aucune lettre. Il faudrait déjà que les gens arrivent à se parler sans se battre…
Qu’à cela ne tienne, Jesper se rapproche d’un vieil homme solitaire fabricant de jouets et monte un plan : dire aux enfants de la ville que s’ils envoient une lettre à ce monsieur Klaus, ils recevront un jouet le lendemain… Mais tout ne se passe pas exactement comme il l’aurait pensé. Une action désintéressée en appelle toujours une autre…
Pourquoi ce film est bien ?
J’ai trouvé ce film vraiment super. D’abord, les personnages sont attachants. Ensuite, les graphismes 2D sont magnifiques. La lumière crée une ambiance qui invite à se plonger dans un univers hivernal féerique, comme on le souhaite à Noël. Enfin, c’est un film qui parle autant aux enfants (qu’ils croient au Père Noël ou non) qu’aux parents, avec un humour corrosif par moments et pourtant autant de belles valeurs qui sont transmises. Un vrai feel good movie de Noël comme on les aime !
Pourquoi ce film est VRAIMENT bien ?
Si vous n’avez pas encore regardé Klaus, attention, je vais vous le divulgâcher !
J’aimerais que nous allions plus loin dans la lecture en regardant ce film avec un regard plus… spirituel. Cette analyse m’appartient pleinement et reflète mes propres convictions. Elle n’a pas pour but de faire une véritable critique du film de manière objective. Vous voilà prévenu !
Le « vent divin », ce signe de l’Univers
Si on regarde attentivement, bien que la Magie ne soit pas mise en avant dans ce film (on est loin d’un Reine des Neiges !) et pourrait presque se passer dans notre monde, elle y est quand même présente. Le personnage de Klaus, cet homme bourru, sait lire les signes dans la nature. Le « vent divin » souffle, lui parle, et il sait l’écouter. On pourrait y voir là les signes que l’Univers nous envoie dans notre vie de tous les jours. Pour peu qu’on sache les écouter, ils peuvent nous mener loin !
Et que dire de Jesper ? Certes, on pense au départ qu’il agit de manière égoïste. Pourtant les signes de l’Univers dévoilent à Klaus que Jesper est arrivé pour accomplir ce que l’Univers lui a confié comme mission, même si lui ne le sait pas. Paradoxalement, le film cherche à faire de sa devise la morale de l’histoire : « une action désintéressée en appelle toujours une autre ». Et pourtant, c’est bien une action égoïste qui va enclencher la série de changements dans la ville.
Un acte égoïste appelle une action désintéressée
C’est en pensant d’abord à lui que Jesper va entraîner l’évolution de la ville. Et c’est en passant à l’action qu’il construit son destin. Et ça, je trouve ça très bien ! Nous avons trop été élevés dans la pensée qu’il faut toujours faire passer l’autre avant soi. Et pourtant, nous ne sommes pas capables d’aider qui que ce soit si nous ne nous aidons pas nous même en premier ! Honnêtement, si Jesper avait essayé d’aider ses voisins directement en se mettant en travers des guerres de clans, il se serait juste planté.
Et c’est là pour moi toute la force spirituelle du film. En effet, bien que l’action de départ ait été un acte égoïste, où le héros pensait surtout à lui-même, cela faisait partie malgré tout du plan de l’Univers. Les signes le démontrent dans le film, quand Jesper se montre pour la première fois à Klaus dans ce fameux « vent divin ». Et cet acte égoïste entraîne pourtant une série de changements positifs, d’actes désintéressés. Cela amène même le héros à devenir une meilleur version de lui-même !
Penser à soi et à tous
En effet, son plan a marché… Non pas parce qu’il a voulu absolument aider les enfants ou les parents (ce n’était pas son intention au départ). C’est parce que dans son action égoïste, il a réussi à trouver une solution qui pouvait satisfaire tout le monde. Ainsi Jesper récupère les lettres, les enfants reçoivent leurs jouets, l’enseignante a de nouveaux des élèves pour apprendre à écrire les lettres, les parents apprenaient à s’apprécier…
Finalement, le véritable souci dans notre monde individualiste, ce n’est pas le fait de penser à soi en premier, c’est le fait de ne penser qu’à ses propres intérêts ! C’est là toute la différence entre l’égoïsme et l’égocentrisme selon moi. L’égoïsme, c’est se faire passer en priorité pour mieux être apte ensuite pour les autres. L’égocentrisme, c’est ne penser qu’à soi, et uniquement à soi. Il est nécessaire d’être égoïste pour être en état d’aider ensuite les autres, quand l’égocentrisme est une véritable plaie. Et là, en l’occurrence, Jesper dans le film nous montre cette voie et cette différence.
La véritable morale du film
Alors, voilà pour moi le véritable message du film Klaus. On peut passer à l’action sur une pensée d’abord égoïste. Puis on peut trouver des solutions qui créent du bien-être pour tous, dont nous-même. Et surtout, tout ce que l’on fait, même ce qui nous paraît au départ ne pas servir le plus grand nombre, fait malgré tout partie du plan divin. Quand on sait se laisser porter par le « vent divin » et écouter les signes, c’est là que la Magie opère.
Alors osons s’occuper de nous d’abord. Osons aider les autres ensuite. Et osons ouvrir nos cœurs à l’Univers. Nous pouvons lui faire confiance : il connait le chemin.
Merci d’avoir pris le temps de lire mon analyse spirituelle de ce film. Etes-vous en accord avec ce que je ressens ? Ou voyez-vous autre chose dans ce film ? Si vous souhaitez proposer votre propre vision du film, je serais ravie de la lire dans vos commentaires. Passez un très bon moment en famille à regarder Klaus, et surtout, amusez-vous !
